Selle téléscopique

Tige de selle télescopique : l'UCI l'avait validée sur route depuis 2014...

Interpellée sur cette affaire de selle, l’Union cycliste internationale (UCI) a validé dimanche la possibilité d’installer une tige de selle télescopique sur les vélos de route, comme l’a fait le Slovène pour la descente du Poggio.

"La commission du matériel de l’UCI a approuvé l’utilisation des tiges de selle télescopiques dans les compétitions de cyclisme sur route en 2014", a rappelé la fédération internationale dans un communiqué.

L’UCI a précisé toutefois que la tige télescopique, dans sa position la plus haute ou la plus basse, doit être conforme à la position autorisée par le règlement.

A propos de son dispositif, Matej Mohoric a précisé : "Je l’ai testé plusieurs fois à l’entraînement. Je savais exactement comment l’utiliser et je savais aussi que ce serait très difficile de me suivre. Il n’est probablement pas possible d’aller aussi vite sans ça".

Mohoric, qui a sévèrement chuté en mai dernier lors du Giro quelques semaines avant de gagner deux étapes du Tour de France, a connu une dernière frayeur à l’approche de l’arrivée. Un saut de chaîne, peu après la flamme rouge du dernier kilomètre, a failli ruiner tous ses efforts.

 

La tige de selle téléscopique, le secret du sacre de Mohoric à Milan-Sanremo?

 

Matej Mohoric (Bahrein Victorious) a surpris les favoris en s'adjugeant samedi la 113e édition de Milan-Sanremo, le premier Monument de la saison. Le Slovène s'est détaché à 4 kilomètres de l'arrivée, dans la descente sinueuse du Poggio. 

Il s'est offert un matelas de quelques secondes suffisant pour aller au bout, alors que les favoris se surveillaient derrière. Il a devancé le Français Anthony Turgis (TotalEnergies) et le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix).

"J'ai pensé à cette course tout l'hiver", a déclaré Matej Mohoric à l'arrivée. "J'ai travaillé pour être en forme à Milan-Sanremo, même si j'ai été malade en février et que j'ai chuté aux Strade Bianche. Je n'ai jamais cessé de croire que je pouvais gagner. Je savais que cette course pouvait me correspondre, que ce serait mon jour. J'ai pris des risques dans la descente mais c'est ce qui m'a permis d'aller chercher la victoire. C'était ma seule chance, à condition d'éviter l'erreur". 

Un vélo spécial pour la descente

 

Le lauréat du jour a également évoqué le vélo conçu spécialement par son équipe pour la descente. “L’équipe a dessiné un vélo spécial pour moi, on avait anticipé ça depuis bien longtemps, je pensais que ça n’allait pas faire une différence énorme, mais je l’ai essayé à l’entraînement et j’ai été impressionné. Ce vélo me procurait beaucoup plus de contrôle, je me sentais plus ‘safe’. Et quand j’accélérais, il allait un peu plus vite. Aujourd’hui, ça a payé”.

“Durant tout l’hiver, nous avons analysé et testé ce nouveau vélo. Je dois remercier toute l’équipe, les mécaniciens, les fournisseurs pour le travail réalisé”, commente le vainqueur de Milan-Sanremo, revenant sur un élément particulier qui lui a permis d’être hyper performant dans la descente du Poggio.

“Je savais qu’avec cette tige de selle téléscopique (une tige de selle habituellement utilisée en VTT qui permet de baisser la selle dans les virages et passages plus techniques pour baisser son centre de gravité), j’avais un avantage certain sur les autres. Je me suis entraîné avec, j’ai fait des repérages avec, je savais comment l’utiliser. Je savais que cela allait être difficile de suivre le rythme derrière moi. Cette tige me permet de mieux gérer mon centre de gravité, d’avoir une meilleure prise en mains du vélo. Ce n’était physiquement pas possible d’aller aussi vite sans cette option”, a-t-il prolongé.

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