La tige de selle téléscopique, le secret du sacre de Mohoric à Milan-Sanremo?
Matej Mohoric (Bahrein Victorious) a surpris les favoris en s'adjugeant samedi la 113e édition de Milan-Sanremo, le premier Monument de la saison. Le Slovène s'est détaché à 4 kilomètres de l'arrivée, dans la descente sinueuse du Poggio.
Il s'est offert un matelas de quelques secondes suffisant pour aller au bout, alors que les favoris se surveillaient derrière. Il a devancé le Français Anthony Turgis (TotalEnergies) et le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix).
"J'ai pensé à cette course tout l'hiver", a déclaré Matej Mohoric à l'arrivée. "J'ai travaillé pour être en forme à Milan-Sanremo, même si j'ai été malade en février et que j'ai chuté aux Strade Bianche. Je n'ai jamais cessé de croire que je pouvais gagner. Je savais que cette course pouvait me correspondre, que ce serait mon jour. J'ai pris des risques dans la descente mais c'est ce qui m'a permis d'aller chercher la victoire. C'était ma seule chance, à condition d'éviter l'erreur".
Un vélo spécial pour la descente
Le lauréat du jour a également évoqué le vélo conçu spécialement par son équipe pour la descente. “L’équipe a dessiné un vélo spécial pour moi, on avait anticipé ça depuis bien longtemps, je pensais que ça n’allait pas faire une différence énorme, mais je l’ai essayé à l’entraînement et j’ai été impressionné. Ce vélo me procurait beaucoup plus de contrôle, je me sentais plus ‘safe’. Et quand j’accélérais, il allait un peu plus vite. Aujourd’hui, ça a payé”.
“Durant tout l’hiver, nous avons analysé et testé ce nouveau vélo. Je dois remercier toute l’équipe, les mécaniciens, les fournisseurs pour le travail réalisé”, commente le vainqueur de Milan-Sanremo, revenant sur un élément particulier qui lui a permis d’être hyper performant dans la descente du Poggio.
“Je savais qu’avec cette tige de selle téléscopique (une tige de selle habituellement utilisée en VTT qui permet de baisser la selle dans les virages et passages plus techniques pour baisser son centre de gravité), j’avais un avantage certain sur les autres. Je me suis entraîné avec, j’ai fait des repérages avec, je savais comment l’utiliser. Je savais que cela allait être difficile de suivre le rythme derrière moi. Cette tige me permet de mieux gérer mon centre de gravité, d’avoir une meilleure prise en mains du vélo. Ce n’était physiquement pas possible d’aller aussi vite sans cette option”, a-t-il prolongé.